Depuis maintenant un an, nous, membres du collectif Sous les écrans la dèche, alertons sur la précarité grandissante des travailleur.euse.s de festivals de cinéma.
Nous alternons des missions de courtes durées avec des périodes chômées et malgré la nature intermittente de nos métiers et alors que nous travaillons à la diffusion d’œuvres cinématographiques, nos activités ne relèvent pas du régime de l’intermittence du spectacle !
Les récentes réformes de l’assurance chômage du régime général, et celle du 1er juillet prochain qui sera appliquée par décret, viennent durcir les règles d’indemnisation des demandeurs d’emploi.
Elles plongent les travailleur.euse.s des festivals dans une précarité telle que la majorité d’entre nous devrons renoncer à notre activité, mettant par là même en péril les manifestations auxquelles nous collaborons.
Nous exigeons que les structures qui nous emploient soient affiliées à une convention collective adaptée nous permettant d’être embauché au régime de l’intermittence, et que nos métiers soient intégrés à l’annexe 8 du règlement de l’assurance chômage, “qui s’applique aux ouvriers et
techniciens engagés par des employeurs du cinéma”, avec 18 mois de rétroactivité.
Nos alertes et nos revendications ont été jusqu’ici accueillies avec une bienveillance polie, mais aucune proposition concrète n’a été avancée par le CNC ou le ministère de la Culture.
L’ouverture prochaine du Festival de Cannes a donc pour nous cette année un goût amer.
C’est dans ce contexte d’extrême fragilisation et d’urgence absolue à protéger nos savoir-faire qu’après s’être réunis en assemblée générale, le collectif a voté un appel à la grève de tou.te.s les salarié.e.s du FIF et des sections parallèles.
Le collectif Sous les écrans la dèche
festivals.collectif@gmail.com
Release : Call to strike
For a year now, we, members of the Sous les écrans la dèche (Broke Behind the Screens) collective, have been warning about the growing precariousness of the people working in film festivals.
We go from short term missions to periods of unemployment, and despite the intermittent nature of our profession and our striving for the circulation of cinematographic work, our activity does not fall within the French intermittent status benefit plan for show business workers!
The latest reforms of unemployment benefits in France and the one scheduled for July 1st of this year, which will be passed by decree, are further hardening the benefit rules for employment seekers.
These reforms are throwing festival workers in such precariousness that the majority of us will have to give up our jobs, thus jeopardizing the events we take part in.
Therefore, we demand that the organizations which employ us be affiliated to a collective agreement allowing us to be hired under the status of show business worker’s intermittence and that our positions be integrated to the unemployment benefit system, retroactive to the last 18 months.
Our warnings and demands have been received with polite consideration so far, but no concrete measure has been offered by the CNC or the Ministry of Culture.
That is why the upcoming opening of the Cannes festival is leaving us with a bitter taste.
In a context of extreme vulnerability and absolute emergency to protect our work, and after consultation and vote of the members of the collective, we call for a strike of all employees of the Cannes Film Festival and of its sidebars.
Sous les écrans la dèche collective
festivals.collectif@gmail.com
